LEOPOLD et RUDOPH BLASCHKA

Léopold et Rudolf BLASCHKA :
un art particulier du verre

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Léopold (à gauche) et Rudolf (à droite) BLASCHKA

Léopold et Rudolf Blaschka, père et fils, ont réussi à recréer, à la fin du XIXe siècle, des milliers d'invertébrés marins ...en verre !
Mélange d'art et de science, leurs oeuvres de verriers sont bluffantes de réalisme !
Le père (Léopold, 1822-1895) inventa la méthode, et le fils (Rudolf, 1857-1939) la perfectionna.
C'est en 1863 que Léopold débute la réalisation de son incroyable bestiaire, en reproduisant des animaux marins au corps mou (tels méduses, étoiles de mer, calmars et autres mollusques, à différents stades de leur évolution). Les plantes marines viendront également agrandir les "collections Blaschka".

Aucune de leurs créations n'est pure imagination : avant de réaliser la moindre oeuvre, ils se lançaient dans de nombreuses recherches scientifiques très pointues, pour un réalisme et une exactitude qui étonnent encore de nos jours.

Pour réaliser leurs "créatures de verre", ces deux artisans tchèques, originaires de Bohème, utilisent des verres à propriétés différentes, qu'ils chauffent plusieurs fois, au chalumeau. La principale difficulté est d'éviter que le verre ne "craque" en refroidissant. A voir leurs oeuvres, on constate que nos deux artistes ont parfaitement réussi à résoudre le problème.

Rapidement, la facilité de conservation et le réalisme de ces modèles de verre séduiront les musées et les universités du monde entier : ils leur achèteront ou leur commanderont de très nombreuses réalisations.
C'est ainsi, par exemple, qu'en 1890, l'université de Harvard a passé un contrat avec "les Blaschka" pour une collection complète de plantes marines de verre (environ 4 400).

Pour expliquer ce succès (outre la qualité et le sérieux des oeuvres des Blaschka), il ne faut pas oublier qu'à l'époque, les universités et les musées ne détenaient que quelques espèces marines souvent conservées dans des bocaux d'alcool, ce qui, outre la perte des couleurs, ne donnaient pas une idée précise de la forme de l'animal en vie.

Léopold et Rudolf Blaschka ont donc réalisé, au cours de leur vie, des milliers de créatures de verre.
Avec le temps, même si le verre vieillit bien par rapport à d'autres matériaux, on regrette la disparition de nombre des oeuvres des Blaschka : brisées (accidents ou lors des bombardements de 39-45), perdues ou abandonnées dans les réserves des musées d'histoire naturelle.
Seules quelques centaines sont parvenues à arriver jusqu'à nous. L'Institut de zoologie de l'université de Vienne, par exemple, abrite encore une "collection Blaschka".
En 2000, le musée de Cardiff (Musée National du Pays de Galles) a monté une exposition avec ses propres modèles. Ce qui incita le London Design Museum à organiser une exposition itinérante, avec des modèles du National Museum of Wales et du National History Museum of Nottingham. Cette exposition a pu être admirée dans différents endroits du Royaume-Uni, en Belgique et en Allemagne.

Le musée de zoologie de l'université de Liège (Belgique) possède également une collection de modèles en verre de Blaschka (dont 36 modèles exposés en vitrine).

En France, la seule collection connue qui permette d'admirer ces oeuvres de verre est celle du Musée zoologique de Strasbourg.

PLUS VRAIS QUE NATURE
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DE GAUCHE A DROITE :
-piqueur mauve ou pelagia noctiluca
-colonie d'hydraires ou tabularia larynx
-idem premier plus coloré
-méduse à criniére de lion ou cyanea capillata
-siphonophore ou praya cymbiformis
-siphonophore ou forskalia edwardsii
-gastéropode ou carinaria lamarcki détail de la coquille réduite
-galére portugaise ou physalia physalis
-poulpe à longs bras ou octopus macropus

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